Une femme guérie de sa dépression postnatale marche avec bébé dans les bras.

La dépression postpartum : traitements et symptômes | Mme L'Ovary

La dépression postpartum : traitements et symptômes

L’arrivée d’un bébé est synonyme de grands bouleversements dans la vie d’une femme.

Si, dans la plupart des cas, l’adaptation se fait naturellement sur quelques semaines ou quelques mois, il arrive que des complications surviennent et affectent la remise sur pied de la mère.

Dans ces cas-là, c’est souvent toute la famille qui est plongée dans un grand désarroi.

La principale complication qui puisse survenir après un accouchement s’appelle la « dépression postpartum » ou « dépression postnatale ».

En effet, celle-ci affecterait une mère sur cinq, selon des statistiques de l’Institut national de santé publique du Québec.

La dépression postpartum survient généralement dans les semaines qui suivent l’accouchement, et parfois plusieurs mois après, dans les cas de dépression postnatale tardive.

Non traitée, la dépression post-accouchement peut durer plusieurs mois, voire des années, et avoir un impact significatif sur le développement du bébé et, à plus long terme, sur la relation entre la mère et son enfant.

Il est donc crucial de savoir reconnaître ses symptômes pour pouvoir aller chercher un traitement approprié rapidement. 

Une femme en dépression post-accouchement est assise les bras croisés.

Les symptômes de la dépression postpartum

Des symptômes émotionnels

Les symptômes de la dépression après l'accouchement sont nombreux et peuvent se manifester sur plusieurs plans. D’un point de vue émotionnel, une mère affligée peut notamment ressentir les symptômes suivants :
  • Une tristesse profonde et persistante, souvent accompagnée d’un sentiment de désespoir ou de fatalité.
  • Une peur irrationnelle d’être une mauvaise mère, de commettre un acte dangereux, de nuire à son bébé ou de lui faire du mal.
  • De l’anxiété excessive à l’idée de laisser le bébé seul, même pour de courtes périodes.
  • Des préoccupations obsessionnelles concernant la santé ou la sécurité du bébé, parfois accompagnées de rituels compulsifs pour les protéger.
  • Une irritabilité extrême ou des colères incontrôlables, parfois dirigées vers le bébé, vers le partenaire ou vers d'autres membres de la famille.
  • Un sentiment de déconnexion émotionnelle ou de détachement par rapport au bébé, même en présence de soins physiques appropriés.

Des symptômes physiques

Bien que la dépression postpartum soit une affliction psychologique, il n’en demeure pas moins que le corps réagit souvent physiquement à ce qui se passe dans la tête.

Une série de symptômes physiques peuvent survenir chez la maman qui en souffre, notamment :

  • De la fatigue extrême le jour et des troubles du sommeil la nuit.
  • Des troubles digestifs comme des nausées, des ballonnements ou des troubles gastro-intestinaux.
  • Un changement de l’appétit, accompagné ou non d’une perte ou d’un gain de poids.
  • Des douleurs variées comme des maux de tête, des maux de ventre, des douleurs musculaires ou articulaires.
  • Des symptômes somatiques inexpliqués comme des picotements, des vertiges, des étourdissements ou des palpitations cardiaques.

Des symptômes comportementaux

En plus de symptômes psychologiques et physiques, des comportements inhabituels peuvent apparaître chez une maman atteinte de dépression postpartum.

Elle peut avoir tendance à s’isoler socialement et à se retirer de ses activités habituelles.

Elle peut aussi faire des visites répétées chez le pédiatre avec bébé, pour des motifs de difficultés alimentaires ou de troubles du sommeil, entre autres.

Bien entendu, cette liste est non exhaustive, et d’autres comportements anormaux peuvent être observés chez une jeune maman qui souffre de dépression.

Stéthoscope et objets divers symbolisant le traitement de la dépression postpartum.

Peut-on soigner une dépression postpartum?

Les symptômes émotionnels, physiques et comportementaux mentionnés plus haut peuvent être particulièrement perturbants, mais heureusement, avec un diagnostic et des traitements appropriés, la dépression postpartum peut se soigner.

Si tu penses souffrir de dépression post-accouchement, consulte ton médecin ou ton psychologue, qui verra avec toi quel traitement est le mieux adapté à ta situation.

Ta solution se trouvera peut-être dans une combinaison parmi les diverses approches thérapeutiques, pharmacologiques et alternatives qui existent, dont voici quelques exemples.

Traiter la dépression sans médicament

Il est possible de soigner une dépression postnatale sans prendre de médication. Parmi les différentes approches utilisées, notons les principales.

La thérapie cognitivo-comportementale

La thérapie cognitivo-comportementale peut aider à identifier et à modifier les schémas de pensée qui contribuent à la dépression post-accouchement.

Elle fournit aussi des pistes de stratégies de gestion du stress, de résolution de problèmes et d'amélioration des compétences parentales, ce qui favorise le rétablissement de la maman en dépression.

Les groupes de soutien

Les groupes de soutien offrent un espace sûr où les mères peuvent partager leurs expériences et se sentir comprises et soutenues par d'autres femmes vivant des situations similaires.

Ils réduisent l’isolement de la mère et renforcent son sentiment d'appartenance, en plus d’offrir des conseils pratiques pour augmenter sa résilience face à sa nouvelle situation.

Ton moteur de recherche Web préféré pourra t’aider à trouver des ressources dans ta région, n’hésite pas à faire appel à lui.

L’exercice physique

De nos jours, ce n’est plus un secret : l'exercice physique est un remède quasi miracle qui libère des endorphines et d’autres hormones de bonheur, ce qui aide à réduire le stress et à améliorer l'humeur générale.

De plus, il favorise le rétablissement du corps après l'accouchement, renforce la confiance en soi et offre un moment de détente et de distraction des responsabilités quotidiennes, et tout ça peut fortement contribuer à réduire l’intensité des symptômes dépressifs.

Trouve des activités que tu aimes comme la marche, le yoga, le cardio-poussette ou la natation, et intègre-les graduellement à ta routine quotidienne. Tu verras, leur effet devrait commencer à se faire sentir rapidement.

Une femme de dos en dépression postpartum marche en nature avec sa poussette.

Traiter la dépression avec l’aide de médicaments approuvés

Des antidépresseurs adaptés à la période postnatale

Dans certains cas de dépression postpartum, des antidépresseurs peuvent être prescrits pour aider à atténuer les symptômes. Parmi les types de molécules généralement recommandés, on note :

  • Les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) sont souvent prescrits comme première ligne de traitement car ils sont très efficaces et généralement bien tolérés. Quelques exemples connus : la fluoxétine (Prozac), la sertraline (Zoloft), et la paroxétine (Paxil).
  • Les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine-noradrénaline (IRSN) agissent en augmentant les niveaux de sérotonine et de noradrénaline dans le cerveau. Un exemple connu : la venlafaxine (Effexor).
  • Les antidépresseurs tricycliques sont moins couramment prescrits en raison de leurs effets secondaires potentiels, mais ils peuvent être une option pour certaines femmes. Un exemple connu : l'amitriptyline (Elavil).

La décision d'utiliser des antidépresseurs pendant la période postnatale doit être prise avec précaution, et en tenant compte des risques et des avantages potentiels pour la mère et le bébé.

Si tu optes pour cette solution, nous te recommandons de suivre les recommandations de ton médecin à la lettre.

Une pilule est utilisée dans le traitement d'une dépression postpartum.

Quelques approches alternatives

En plus des traitements dits «conventionnels», certains traitements alternatifs peuvent avoir un impact positif sur l’état général d’une maman affligée d’une dépression postpartum. En voici quelques exemples.

L’acupuncture

L'acupuncture, traditionnellement associée à la médecine chinoise, stimule certains points d'énergie du corps, contribuant ainsi à réguler certains déséquilibres émotionnels, à réduire le stress et l'anxiété, et à favoriser un sentiment de bien-être global.

Les techniques de relaxation

Les exercices de relaxation comme la respiration profonde, la méditation, le yoga ou la visualisation guidée réduisent le niveau de stress et favorisent la détente du corps et de l’esprit.

Ils peuvent également améliorer la qualité du sommeil et aider à réduire l'anxiété et à gérer les émotions désagréables.

Les suppléments nutritionnels et les herbes médicinales

Certains suppléments nutritionnels et herbes médicinales peuvent se révéler bénéfiques dans le traitement de la dépression postpartum. Parmi eux, on peut citer :

  • Les omégas-3, présents dans les poissons gras comme le saumon et les compléments d'huile de poisson, ont des effets positifs sur l'humeur et peuvent aider à réduire les symptômes dépressifs.
  • La vitamine D, ou «vitamine soleil», est essentielle au bon fonctionnement du corps et du cerveau. Pendant la grossesse, les réserves en vitamine D de la mère sont utilisées pour soutenir le développement du fœtus. Après la naissance, ces réserves peuvent continuer d’être utilisées lors de l'allaitement, ce qui peut entraîner une carence chez la mère. Une supplémentation peut donc aider les mamans qui allaitent à refaire le plein.
  • Le millepertuis, une plante médicinale, est parfois utilisée comme traitement naturel pour la dépression légère à modérée. Elle agirait en augmentant la sensibilité des récepteurs et la quantité de neurotransmetteurs associés à l'humeur dans le cerveau, ainsi qu’en réduisant l’inflammation générale du corps.
  • L’orpin rose (Rhodiola rosea). Cette plante adaptogène pourrait aider à stimuler l’humeur et à renforcer l’activité du système immunitaire.

Avant de prendre des suppléments nutritionnels ou des herbes médicinales, il est primordial que tu consultes un professionnel de la santé, en tout temps, mais surtout pendant ta période postnatale.

Tu dois t’assurer qu’ils sont sûrs, pour toi comme pour bébé, mais aussi qu’ils sont compatibles avec d'autres médicaments que tu pourrais prendre, maintenant ou dans le futur.

Une femme médecin est au téléphone dans le cadre d'un traitement de la dépression postpartum.

Peut-on prévenir la dépression postpartum?

En vérité, il est difficile, voire impossible, de prévenir complètement le développement du trouble postpartum chez une nouvelle maman.

Par contre, il existe une panoplie de solutions qu’on peut mettre en place dès l’annonce d’une grossesse et qui peuvent contribuer à minimiser les risques de développer la maladie, ou encore à en réduire les symptômes et la durée.

Se préparer à l’accouchement et à la maternité

D’abord, un soutien prénatal approprié est essentiel. Consulte un.e professionnel.le de la santé (médecin de famille, gynécologue, sage-femme, etc.) pendant ta grossesse pour avoir un suivi médical complet et régulier. Ça permettra de détecter tout problème de santé mentale à sa source.

Si tu as des antécédents de dépression, d'anxiété ou d'autres troubles de l'humeur, il peut être souhaitable que tu consultes également un.e psychologue pour obtenir un soutien supplémentaire et développer des stratégies de gestion du stress en amont.

Il existe aussi des cours de préparation à la naissance et à la parentalité auxquels tu peux participer et qui peuvent t’aider à te sentir mieux préparée et davantage confiante dans ton rôle de parent.

Ces cours offrent souvent des informations sur la santé mentale de la maman et peuvent fournir des conseils pour faire face au stress et aux changements émotionnels après l’arrivée de bébé.

Un bon soutien social est nécessaire pour aider à réduire le fardeau émotionnel de la mère après un accouchement. Entoure-toi de personnes de confiance et implique-les.

Communique ouvertement sur tes besoins et sur tes préoccupations, ainsi elles sauront mieux comment t’aider. Et si on te propose de l’aide, accepte-la.

Équipe-toi des bons produits et accessoires pour prendre soin de toi après l’accouchement. Pour les lochies postpartum, assure-toi d’avoir en ta possession quelques culottes menstruelles lavables que tu pourras réutiliser lorsque ton cycle menstruel reprendra son rythme normal.

Tu peux également lire le guide que nous avons rédigé pour t’aider à choisir la meilleure culotte postpartum.

Les culottes Mme L’Ovary sont saines et exemptes de PFAS. Elles sont idéales pour cette période sensible où ton corps est à vif.

Si tu en portes déjà, nous t’encourageons à te procurer quelques serviettes maxi pour flux abondant en extra, surtout pour les premiers jours après ton accouchement.

Tu peux aussi y aller directement pour le Kit postpartum, que nous avons pensé et conçu spécialement pour cette période particulière de ta vie.

Un kit de culottes conçu pour la période postpartum.

La clé : adopter une bonne hygiène de vie

Soutien prénatal, cercle social fort et accessoires adaptés ne feront toutefois aucun miracle si tu n’as pas une hygiène de vie saine qui favorise ton rétablissement.

Voici quelques bonnes habitudes à prendre pour réduire tes chances de sombrer dans la dépression, après un accouchement comme dans ta vie en général.

  • Fais de l’exercice physique régulièrement. L’intensité n’est pas indispensable, la constance est de mise.
  • Adopte une alimentation saine et équilibrée. Évite les aliments transformés et riches en sucres, et privilégie les aliments bruts qui nourrissent le corps et soutiennent l’esprit. Bois des tisanes relaxantes, et n’oublie pas de te faire plaisir de temps en temps.
  • Accorde-toi du temps pour faire des activités que tu aimes, que ce soit lire un livre, prendre un bain chaud, écouter de la musique relaxante ou simplement prendre une marche.
  • Favorise un sommeil réparateur en fermant tes écrans au moins une heure avant le coucher. Crée une atmosphère calme et confortable dans ta chambre en utilisant une bruine d’ambiance ou en misant sur un éclairage clairsemé et/ou tamisé.
  • Identifie les sources de mauvais stress dans ta vie, par exemple une surcharge de travail ou une difficulté à établir des limites claires avec les autres, et essaie de voir comment tu peux minimiser leur impact sur toi, au moins le temps de te remettre de ta grossesse. Au besoin, consulte un.e professionnel de la santé mentale comme un.e psychologue ou un.e psychothérapeute. Un.e ergothérapeute pourrait aussi t’aider à adapter ton environnement physique à ta nouvelle situation.
  • Exprime tes émotions de manière saine et constructive. Parle à une personne de confiance, écris dans un journal ou pratique une activité artistique comme le dessin, la peinture, la musique ou même la danse, si tu en as la forme.

Le selfcare postpartum : à ne pas négliger

L’équipe derrière Mme L’Ovary est presque exclusivement composée de femmes, et certaines d’entre elles sont mamans.

Nous savons donc combien il est important de prendre soin de soi avant, pendant et après l’accouchement et avons même rédigé un petit guide sur le selfcare au 4e trimestre de grossesse. N’hésite pas à le consulter si le cœur t’en dit.

Si tu penses souffrir d’une dépression postpartum, sache que nous sommes de tout cœur avec toi. Tu n’es pas seule, et ça se traite, mais il est essentiel que tu ailles chercher l’aide dont tu as besoin.

Et si jamais tu te sens sur le point de craquer, n’attends pas, compose le 911.

Much L’Ove, prends soin de toi.