Nouvelle année, nouveau cycle féminin

ET oui! On a fait un cycle complet à nouveau : la nouvelle année est là, apportant la promesse de lumière (les journées s'allongent, ça fait du bien!)

Vivre les nuits les plus longues de l'année, ça peut être difficile. Et en même temps, pour moi, ça apporte de la profondeur et une opportunité puissante de faire face à mes ombres.

Un moment où les lumières, les célébrations et les relations nous offrent l'inspiration et le soutien dont on a besoin pour pouvoir renaître.

C'est pour moi l'un des plus grands cadeaux de vivre dans un corps féminin, avec un cycle menstruel, où les saisons peuvent être ressenties et vues. Ça nous permet d'apprendre à embrasser les cycles naturels de la vie, de la mort et de la renaissance d'un espace plus authentique et nourrissant en nous-mêmes.

Pour vivre de l'intérieur vers l'extérieur.

All the way.

Les nuits les plus longues de l'année et leur relation à nos ombres

Ce qui suit peut sembler très poétique et un peu vague, mais tu vas voir, ça va se concrétiser au fil de l’article!

Être porteur·euse d'utérus et laisser notre sang circuler en nous, c'est garder cette rivière souterraine en vie. C'est nettoyer, transformer et libérer ce qui ne nous sert plus afin de pleinement incarner qui on est aujourd'hui.

Notre cycle menstruel féminin est un superpouvoir : et en l’accueillant dans nos temples corporels, on accueille le grand mystère. Nos utérus supportent les mémoires oubliées, toutes les potentialités, les perceptions et les aspects de nous-mêmes qui peuvent rester cachés à jamais, si on ne prend pas le temps de se regarder en face.

Et donc, la magie du solstice opère, pour soutenir notre plongée en nous-mêmes et ainsi nous permettre de transformer ce qui ne nous sert plus.

Pas par un acte magique de “pif paf poof! Et la lumière fut!" mais par un voyage conscient dans notre profondeur, avec le plus sincère courage. En permettant de créer suffisamment d'espace pour fleurir de manière plus saine et harmonieuse.

Pour nous-mêmes, nos relations et le monde.

Un espace sincère qui permet à toutes les parties en nous d'exister, car même si certaines sont moins belles que d'autres, elles sont là.

Elles respirent et vivent.

La confusion, le deuil, la libération, la colère...

Il y a tellement d'émotions qui peuvent coexister en nous.

Et la vraie magie est d'avoir la curiosité d'explorer comment construire un écosystème nourrissant où tout peut coexister en harmonie.

Car toutes les parties méritent d'être présentes.

Pourquoi la présence et pas l'attention?

Quand on est présent·e à quelque chose ou à quelqu'un, on est en mesure de supporter l'espace (hold space). Ça veut dire de créer un “contenant” safe et sain qui encourage (nous-même ou l’autre) à se connecter avec ce qui est vivant en nous/eux à ce moment précis.

Bref, soutenir des conversations honnêtes et exister de la manière la plus authentique et vulnérable possible dans cet espace et ce moment particulier.

Dans mon expérience personnelle, être soi-même et se sentir ancré·e et centré·e, ça permet des transformations plus profondes, des reformulations et des explorations.

D’un autre côté, quand on donne notre attention à quelque chose, on peut entrer dans une spirale sans fin de pensées, d'émotions et de dynamiques malsaines. Ce n'est pas nécessairement une "mauvaise chose", ça a simplement des conséquences différentes, comme tout ce qu’on fait dans la vie.

C’est pour cette raison que je crois important de comprendre de manière éclairée l'impact de nos choix, pour qu’on puisse choisir consciemment comment avancer. Ainsi, si on donne notre attention sans présence et sans ancrage, on peut vouloir justifier le chemin particulier qu’on emprunte, ou ressentir de la honte et essayer de le cacher.

Ressentir de l'inconfort et essayer de le masquer avec un sourire.

On finit donc par nourrir cette dynamique, ce qui rend la chose plus difficile à adresser.

Jusqu'à ce que la vie, nos cœurs, nos esprits soutiennent ces parties qui crient pour être vues.

Créant toutes les conditions les plus favorables pour y faire face.

Connexion avec notre Yin et notre cycle féminin

Le plus grand cadeau, c'est que, à travers nos propres cycles féminins et saisons, et l'espace de notre utérus, on porte le Yin en nous encore plus fort. Il y a cet espace qui contient toutes les possibilités... l'énergie créatrice de l'existence.

On détient l'une des clés les plus précieuses pour ouvrir le vortex, qui unit les ombres de l'Univers avec nos propres ombres, qui contiennent la lumière la plus puissante de toutes.

Celle qui est immuable et inébranlable.

Celle que je souhaite de tout mon cœur qu’on puisse toustes atteindre.

Car, même si parfois on souhaiterait avoir une baguette magique pour tout faire disparaître (tu n’es pas seul·e ❤️)... Il y a un apprentissage incroyable et empowering qui émerge quand on arrive à se tenir debout et ferme et dire oui à ce qui est.

“The only way out is through.” La seule façon de s'en sortir, c'est de traverser.

C'est une grande partie de ce que le Yin est pour moi, cette énergie qui vit en chacun·e de nous. Nous ne sommes pas seulement la moitié d'une chose, nous sommes un tout. Ce mariage cosmique des parties forge notre unicité.

L'énergie Yin crée l'espace pour que ce “tout” émerge, existe et évolue.

Et je crois profondément que chacun·e de nous (porteur·euse d'utérus ou non!) a tout ce dont on a besoin pour avancer et renaître.

Alors, de tout mon cœur, je souhaite qu’on puisse apprendre à réactiver ces portails puissants. Se connecter aux rythmes de la nature, qui vivent en nous. Chaque fois qu’on reconnecte avec ce qui est, on entre dans notre pouvoir, notre amour et notre vérité.